Sont ici inhumés Ferdinand Joseph Rob, son épouse Marie Léocadie Lambert, leur enfant aîné (ils en ont eu huit) Auguste Joseph Rob et son épouse, d'origine française, Lucie Desrumaux.

La tombe de ces deux derniers peut remémorer et commémorer le souvenir de l’assistance apportée par les villageois de Lesterny aux réfugiés français de la guerre 1914-1918 et les mariages qui en résultèrent. Lesterny fut en effet un lieu d’accueil de réfugiés au cours de la guerre 1914-1918. Les premiers réfugiés furent une famille française originaire de Comines-France, probablement à ce moment dans la zone des étapes des troupes allemandes, voire dans la zone des opérations elles-mêmes. Ils arrivèrent en 1916: une mère avec six de ses enfants, portant le patronyme DESRUMAUX et dont le plus jeune avait 16 ans. Déplacés par les autorités allemandes, ils avaient d’abord passé trois semaines dans la province d’Anvers. Des chariots partirent de Lesterny pour aller les chercher à Marloie. Ils furent hébergés par des habitants du village, une fille chez Alfred BOVY et Adolphine SIMON (à l’adresse actuelle 21 rue du Point d’Arrêt), une deuxième chez Emile HÉRIN et Elvire SIMON (25 rue du Point d’Arrêt), une troisième chez Lucien HODY et Julie CUGNON (28 rue du Point d’Arrêt), le jeune fils de 16 ans chez Jean-Baptiste HÉRIN et Julia MARESCHAL (6 rue de Bure) et enfin la mère, un fils malade et une fille, prénommée Lucie et née à Comines-France en 1888, dans la maison sise 11 rue de Bure. En 1917, les autorités allemandes renvoyèrent ces réfugiés en France par la Suisse, sauf le jeune homme alors âgé de 17 ans, donc bientôt en âge de porter les armes dans son pays contre l’Allemagne et qui fut placé à Comines-Belgique, chez une tante devenue Belge par mariage. Ce fut ensuite des réfugiés de Comines-Belgique qui arrivèrent à Lesterny, à commencer par ce jeune Français précédemment hébergé par Jean-Baptiste HÉRIN et Julia MARESCHAL et qui retrouva sa famille d’accueil. Un garçonnet de 5 ans fut même adopté par le garde champêtre Auguste LIGOT et son épouse Marie GOFFINET, qui n’avaient pas d’enfant. De juillet 1917 jusqu’en décembre 1918, Lesterny aurait hébergé et aidé de quarante à cinquante réfugiés. Certains des évacués en provenance de Comines trouvèrent à Lesterny qui une épouse, qui un époux: Henri GRISON (°Comines) épousa Sidonie STAMPE (°Lesterny), Alphonsine LEPLAT (°Comines, 1899) épousa Joseph GEORGES (°Lesterny, 1894) et sa sœur aînée Madeleine LEPLAT (°Comines, 1896) épousa Jean-Baptiste THOMAS (°Lesterny, 1899). En sens inverse, Auguste ROB (°Forrières, 10/02/1882–†Lesterny 25/06/1950), qui résidait alors à Lesterny, s’était épris de la jeune femme française de 28 ans qui y avait été hébergée en 1916-1917 – Lucie DESRUMAUX (°Comines 1888–†Lesterny 29/05/1970). Après la guerre, en 1920, accompagné d’un ami cheminot, il alla jusqu’à Lyon pour l’épouser – le 23 octobre 1920 – et la ramena vivre à Lesterny. Ils eurent deux enfants qui, tous deux, entrèrent en religion: Marcel Rob (dit Frère Emile de la Congrégation des Augustins de l'Assomption), né à Lesterny le 16 août 1921 et mort à Ciney le 1er mars 2015, et Marguerite Rob (dite Sœur Marcelle de la Congrégation des Sœurs de la Doctrine chrétienne) née à Lesterny le 22 août 1924 et morte à Clairval (Pondrôme) le 27 juillet 2010.

Epitaphe

Familles Rob-Lambert
Et
Rob-Desrumaux

Liste des noms indiqués sur cette sépulture

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Nom	Né le	Décédé le
Desrumaux Lucie	28 octobre 1888	29 mai 1970
Lambert Marie Léocadie	2 avril 1857	novembre 1837
Rob Auguste Joseph	10 février 1892	25 juin 1950
Rob Ferdinand Joseph	8 juillet 1860	1912

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